"Chez la personne âgée ou très âgée, l'art du massage se conçoit trop peu. Pourtant, être vieux implique les souvenirs, l'expérience, les engrammes de toutes sortes. Les os, les cartilages, les muscles, les organes et la peau si fine ont tant à dire. Oubliée, la peau des vieux rebute, donne pitié ou fascine quand les rides et les plis crient famine. Jeanne Calment, ointe quotidiennement d'huile d'olive entretint sa peau, sa lumière extérieure et intérieure ; car tel le combustible à la flamme, l'huile ou le macérât huileux entretient le corps incarné, densifié, présent.
Le handicap social du vieil âge est de ne pas penser ou de ne pas oser demander un massage. En miroir, l'art du massage est si peu proposé dans les maisons de retraite, les instituts de gériatrie... Pourtant, les bénéfices de l'échange cités plus haut nourrissent l'élan vital et diminuent le recours à certains soins lourds, coûteux et toxiques... Mais on le sait, l'accès au bien-être intérieur est jugé trop peu lucratif dans les esprits concepteurs de sites d'accueil pour personnes âgées."
Extrait de "De l'éveil au MASSAGE à l'éloge du PARTAGE"