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INSERM
Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale

Paris, le 16 mai 2008
Information presse

Plus d’acides gras oméga 3, moins de dépression
chez les personnes âgées?
 

Des chercheurs de l’lnserm, de l’Equipe « Epidémiologie de la nutrition et des
comportements alimentaires » dirigée par Pascale Barberger-Gateau au sein du
Centre de Recherche Inserm U897 « Epidémiologie et biostatistique », montrent qu’un
taux sanguin élevé d’un acide gras oméga 3 à longue chaîne appelé EPA (acide
eicosapentaénoïque) est associé à une moindre fréquence des symptômes dépressifs
chez les personnes âgées. Cette étude a inclus plus de 1300 personnes.
Les acides gras oméga 3 à longue chaîne sont essentiels car l’organisme ne sait les
fabriquer qu’en quantité limitée à partir de leurs précurseurs apportés par les huiles
végétales (huile de colza, noix et soja). Ils sont présents en grande quantité dans les
poissons gras (saumon, thon, maquereau, sardine…).
Cette étude est publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition du 13 mai 2008
Les symptômes dépressifs sont communément observés chez les personnes âgées et
certains facteurs nutritionnels ont été proposés comme des déterminants protecteurs
potentiels de ces symptômes. L’objectif du projet de recherche coordonné par Pascale
Barberger-Gateau, est d’étudier l’impact du statut nutritionnel en acides gras et anti-oxydants
sur le vieillissement cérébral (démence, déclin cognitif, troubles de l’humeur) chez les
personnes âgées. Dans leur étude, les chercheurs de l’Inserm ont donc souhaité étudier la
corrélation éventuelle entre la teneur sanguine en acides gras et le niveau de la
symptomatologie dépressive.
Parmi les personnes suivies à Bordeaux dans le cadre de la cohorte des 3 Cités1, 1390
individus âgés en moyenne de 75 ans ont accepté de se soumettre à une prise de sang. Des
chercheurs de l’unité Inserm 876 ont mesuré pour chacun d’entre eux le profil en 12 acides
gras dans le plasma. Puis des questionnaires, menés par des psychologues, ont eu pour but
d’identifier l’existence d’antécédents dépressifs et leur degré de sévérité.
Au vu des résultats, un acide gras oméga 3 particulier a retenu l’attention des chercheurs :
l’EPA ou acide eicosapentaénoïque. Celui-ci est, en effet, présent en plus faible
concentration chez les individus souffrant de dépression alors que des taux élevés sont
1 La cohorte épidémiologique des 3 Cités (3C) a inclus 9294 personnes âgées de 65 ans et plus à
Bordeaux, Dijon et Montpellier. La phase de recueil initial des données s'est déroulée en 1999 et
2000, puis les sujets ont été revus deux et quatre ans plus tard. A chaque visite, les participants ont
eu un bilan neuropsychologique complet et un examen médical avec recherche active des cas de
démence. La symptomatologie dépressive a été évaluée. Un prélèvement sanguin a été effectué à
l’inclusion. Un questionnaire de fréquence de consommation alimentaire a été soumis à tous les
participants et les volontaires de Bordeaux ont répondu, en plus, à une enquête diététique et une
mesure de leur taux d’acides gras du plasma a été réalisée.
retrouvés pour les volontaires sans aucun problème dépressif. En d’autres termes, de forts
taux d’EPA semblent associés à une moindre fréquence des symptômes dépressifs.
De plus, dans le groupe de personnes suivant un traitement antidépresseur, une teneur
sanguine élevée d’EPA est inversement proportionnelle à la sévérité des symptômes
dépressifs. De fort taux d’EPA semblent donc aussi être associés à une moindre sévérité de
ces symptômes chez les personnes âgées.
Le fonctionnement et les différents rôles de l’EPA sont encore mal connus. Il semble que
celui-ci puisse jouer un rôle dans les mécanismes neuronaux et sur l’efficacité des
traitements antidépresseurs. Mais il ne s’agit encore que d’hypothèses.
« Il reste encore aujourd’hui à comprendre les mécanismes sous-tendant ces observations et
démontrer une relation de cause à effet entre ces deux phénomènes » explique Catherine
Feart, chercheuse au sein de l’unité Inserm 897. « En attendant, les recommandations du
programme national nutrition santé (PNNS) sont toujours d’actualité». Consommer des
acides gras oméga 3, via une alimentation riche en poisson par exemple, est d’autant plus
important chez les personnes âgées, qu’en vieillissant, la synthèse d’EPA et de DHA à partir
des précurseurs présents dans la nourriture est de moins en moins efficace.
Maintenant que cette association a été mise en lumière, les chercheurs souhaitent
poursuivre leurs investigations par des études longitudinales. En parallèle, ils étudieront
l’influence de l’alimentation sur le déclin cognitif. C’est l’objectif du projet COGINUT, financé
par l’Agence Nationale de la Recherche, coordonné par Pascale Barberger-Gateau en
partenariat avec d’autres équipes de recherche de Bordeaux et Montpellier. A long terme,
ces résultats pourraient contribuer à retarder le vieillissement cérébral pathologique en
édictant des recommandations nutritionnelles adaptées aux personnes âgées, associées à la
conception de produits agro-alimentaires ou de compléments nutritionnels adaptés.

Que faut-il retenir sur les acides gras ?
Les acides gras sont des composés que l’on trouve naturellement dans notre alimentation
dans ce qu’on appelle les « graisses alimentaires ». Ils sont utiles à l’organisme pour réaliser
des tâches aussi diverses que la formation des membranes cellulaires, le métabolisme du
cholestérol ou encore assurer la cicatrisation des plaies. Certains acides gras sont dits
« essentiels » car l’organisme est incapable de les fabriquer bien qu’ils soient indispensables
à son bon fonctionnement.
Les acides gras sont généralement classés en 2 groupes : les acides gras saturés et les
acides gras insaturés (mono ou polyinsaturés). Les graisses alimentaires contiennent à la
fois des acides gras saturés et insaturés mais en proportions diverses.
Parmi les acides gras insaturés, on distingue deux sous-classes d’acides gras que l’on
nomme oméga 6 ou oméga 3, provenant respectivement de deux acides gras essentiels :
l’acide linoléique et l’acide alpha linolénique. Nous devons les trouver dans notre
alimentation. D’après les recommandations nutritionnelles, l’apport de ces deux types
d’acides gras doit correspondre à un ratio oméga 6/oméga 3 =5

Pour en savoir plus :
Source
Plasma eicosapentaenoic acid (EPA) is inversely associated with severity of depressive
symptomatology in the elderly: data from the Bordeaux sample of the Three-City study.
Catherine Féart 1,2, Evelyne Peuchant 2,3,4, Luc Letenneur 1,2, Cécilia Samieri 1,2, Delphine
Montagnier 5, Annie Fourrier-Reglat 2,6, Pascale Barberger-Gateau 1,2
1 Inserm, U897, Equipe Epidémiologie de la nutrition et des comportements alimentaires,
BORDEAUX, F-33076 FRANCE
2 Univ Bordeaux 2, BORDEAUX, F-33076 FRANCE
3 Inserm, U876, BORDEAUX, F-33076 France
4 CHU de Bordeaux, Hôpital Saint-André, Service de Biochimie, BORDEAUX, F-33075
FRANCE
5 Association Santé Mentale, Centre P. Paumelle, PARIS, F-75013 FRANCE
6 Inserm, U657, Laboratoire de Pharmacologie, BORDEAUX, F-33076 France
American Journal of Clinical Nutrition
Cette étude a reçu le Soutien financier du Conseil Régional d’Aquitaine (allocation post-doctorale de
Catherine Féart et profils d’acides gras). L'étude des 3 cités a été conduite sous la direction de l'Inserm,
de l'Université Victor Ségalen et des laboratoires Sanofi. Elle est également soutenue par la fondation
pour la recherche médicale, la CNAMTS, la DGS, la Fondation de France et le Ministère de la Recherche.
Contacts chercheurs :
Catherine Féart
Centre de recherche Inserm U 897, « Epidémiologie et biostatistique »
Equipe « Epidémiologie de la nutrition et des comportements alimentaires »
Email : catherine.feart@isped.u-bordeaux2.fr
Pascale Barberger-Gateau
Centre de recherche Inserm U 897, « Epidémiologie et biostatistique »,
Equipe « Epidémiologie de la nutrition et des comportements alimentaires »
Email : Pascale.Barberger-Gateau@isped.u-bordeaux2.fr
Contact presse
Priscille Rivière
Email : presse@inserm.fr
Tel : 01 44 23 60 97 
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Le blog de Sylvie R.

Des temps d'échange autour des huiles essentielles et du bien-être au naturel...

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Equivalences

1 ml* d'HE = 25 gouttes = env. 1 cuillère à moka 

5 ml d'HE = 100 à 120 gouttes = env. 1 cuillère à café

15 à 20 ml d'HE = env. 1 cuillère à soupe

 

*Selon l'HE, 1 ml = 20 à 27 gouttes

Dilutions

1 % Application dermocosmétique

3 % Réparation tégumentaire (nasal/articulaire)

5 % Action sur SNC (stress/bien-être)

7 % Massage circulatoire (sanguine et lymphatique)

10 % Massage musculaire, tendineux, articulaire

15 % Sport (préparation à l'effort, réparation)

20 % Application systémique (ou locale)

50 %  à 100 % Action thérapeutique pure

Précautions d'emploi

. Gardez toujours les huiles essentielles hors de portée des enfants.

. Pour éviter toute réaction dermique, toute intolérance ou allergie cutanée aux huiles essentielles, procédez toujours à un test dans le creux du coude avant d'appliquer un mélange aux huiles essentielles.

. Certaines huiles étant photosensibilisantes (angélique, orange, bergamote, citron…), ne pas s'exposer au soleil après application

. L'usage d'huiles essentielles est déconseillé pour les femmes enceintes ou allaitantes, les personnes épileptiques, en cas d'allergies respiratoires ou de problèmes de santé graves.

. Sauf avis médical, n'utilisez pas d'huiles essentielles chez les bébés et les enfants de moins de 3 ans.

. Consultez un médecin aromathérapeute pour traitement par voie orale

. En cas d'ingestion accidentelle, avalez plusieurs cuillérées d'huile végétale afin de diluer l'huile essentielle et contactez un centre anti-poison.