Différents facteurs tels que l'ensoleillement, l'altitude, la nature et la composition du sol, peuvent influer sur la biosynthèse végétale. Ainsi, les composés aromatiques ne sont pas immuables pour une même plante. Afin de différencier dans une même espèce cette variation chimique, on utilise le terme de chémotype ou race chimique.
Cette notion de chémotype est devenue fondamentale en aromathérapie car les indications thérapeutiques qui découlent de ces divers éléments chimiques peuvent être très différentes.
Seule une analyse biochimique de l'huile essentielle par chromatogramme en phase gazeuse peut véritablement nous informer sur sa composition exacte et nous permettre de la classifier par chémotypes.
Le chémotype est en quelque sorte la carte d'identité de l'huile essentielle.
Prenons l'exemple du Romarin dont trois espèces, toutes trois issues des sommités fleuries, sont tout particulièrement utilisées en aromathérapie. Chacune d'entre elles possède une composition biochimique, des propriétés thérapeutiques et des contre-indications spécifiques.
Le Romarin à verbénone (Rosmarinus officinalis verbenoniferum)
Famille chimique : cétones monoterpéniques
Principal chémotype : verbénone
Indication thérapeutique : en digestif
Le Romarin à camphre (Rosmarinus officinalis camphoriferum)
Famille chimique : cétones monoterpéniques
Principal chémotype : bornéon (ou camphre)
Indication thérapeutique : en neuromusculaire
Le Romarin 1.8 cinéole (Rosmarinus officinalis cineoliferum )
Famille chimique : oxydes
Principal chémotype : 1.8 cinéole
Indication thérapeutique : en pulmonaire